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La souffrance psychologique des propriétaires d'animaux malades est une réalité



Des chercheurs américains ont voulu évaluer la souffrance psychologique des personnes dont l'animal de compagnie est gravement malade, voire condamné. Leur étude prouve qu'un grave mal-être peut résulter de cette situation.

Le propriétaire, comme le vétérinaire, peuvent être affectés psychologiquement par les soins qu'ils doivent apporter à un animal très malade voire condamné.

S'occuper d'un proche gravement malade peut se révéler particulièrement difficile psychologiquement et physiquement pour l'aidant. Mais qu'en est-il si ce proche est un animal de compagnie ? Des chercheurs américains ont voulu répondre à cette question en soumettant 238 propriétaires de chiens et de chats, dont certains étaient gravement malades, à des tests psychologiques. Selon les résultats publiés dans le British Medical Journal le 5 septembre 2017, le "fardeau du soignant" est aussi une réalité chez les amoureux des animaux.

Des questionnaires adaptés pour la relation homme-animal de compagnie

Dans l'étude, les chercheurs définissent ce fardeau "

comme une réponse aux problèmes rencontrés lorsqu'une personne apporte des soins à un proche malade". Pour mesurer ce mal-être, les médecins ont utilisé différents tests sur 119 propriétaires de chiens ou de chats en pleine forme, et sur 119 propriétaires d'animaux de compagnie souffrant de maladies chroniques ou en phase terminale.

Ces personnes ont répondu à plusieurs questionnaires destinés à évaluer la souffrance psychologique du soignant. Certains ont été adaptés pour l'occasion. Les 238 propriétaires ont répondu à l'Echelle de Zarit (22 questions - dans ce cas 18 - pour évaluer la charge émotionnelle, physique et financière de l'aidant), à l'échelle du stress perçu, au questionnaire CES-D (Center for Epidemiologic Studies Depression) afin d'évaluer la présence de symptômes dépressifs et à l'échelle GAD-7 (Generalized Anxiety Disorder 7-Item Scale) pour déceler les troubles anxieux. Chaque personne était également invitée à répondre à un questionnaire sur sa satisfaction et sa qualité de vie et sur l'attachement qu'elle porte à son animal.

Des résultats "cliniquement significatifs"

Selon les chercheurs, les résultats obtenus démontrent chez les propriétaires d'animaux malades du stress, de la dépression et une moins bonne qualité de vie. "Ce n'est pas seulement que le fardeau du soignant est statistiquement élevé, c'est qu'il est cliniquement significatif", s'inquiètent les médecins dans l'étude. C'est la première fois qu'une étude évalue la souffrance psychologique des propriétaires d'animaux malades chroniques ou condamnés. Les auteurs espèrent qu'elle aidera à terme les vétérinaires à prendre en charge ces personnes fragiles et que de futures recherches permettront de savoir comment réduire ce fardeau. Ils souhaiteraient également étudier les répercussions de ce phénomène sur les vétérinaires.


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